Le premier essor de l’anatomie s’est produit à partir du IIe siècle av. J.C. Après les travaux de l’école d’Alexandrie et ceux de Galien (129 - 200), l’anatomie a stagné en Occident pendant des siècles parce que la pratique de la dissection des cadavres avait disparu. En effet, né dans l’Antiquité, le tabou de la dissection des cadavres a perduré jusqu’à la fin du Moyen Âge.
Ce n’est qu’à la Renaissance que l’étude de l’anatomie humaine a pris de nouveau son essor sous l’impulsion d’André Vésale (1514 - 1564), le plus grand anatomiste de son époque.
Après une analyse des publications des anatomistes de l’Antiquité à la Renaissance, Paul Mazliak nous fait découvrir le chef d’œuvre de Vésale, Les Sept livres de la Fabrique du corps humain. L’ouvrage est remarquable par ses nombreuses et magnifiques illustrations, dont 25 planches dessinées par Calcar, élève du Titien.
Brève histoire de l’anatomie de l’antiquité à Vésale

La dissection anatomique des cadavres humains a toujours provoqué une certaine répulsion parce qu’elle viole l’intimité de l’individu qu’on découpe, le faisant ainsi, en quelque sorte, mourir une deuxième fois. En revanche, pour les médecins et les chirurgiens, la dissection est considérée comme une tâche nécessaire, accomplie par des anatomistes professionnels et des préparateurs en anatomie dans les facultés de médecine ; la dissection anatomique se donne en effet pour but de mieux appréhender et de mieux comprendre les structures du corps humain pour parfaire l’enseignement de la médecine et de la chirurgie...