Histoire de la vie latente

 décembre 2010
Des animaux ressuscitants du XVIIIe siècle aux embryons congelés du XXe siècle

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- Au XVIII° siècle, quand des organismes, ayant perdu toute activité caractéristique du vivant , "revivent" en présence d’eau... on est conduit à des interrogations fondamentales sur la notion de vie. Et aujourd’hui on exploite cette vie latente en allant jusqu’à congeler nos propres embryons... ce qui produti une nouvelle réflexion tant scientifique qu’éthique.

- Les graines, les mousses, les bactéries mais aussi de petits invertébrés comme les tardigrades et les rotifères sont capables d’entrer dans un état – dit amétabolique – où ils ne présentent plus la moindre trace d’activité. Cette singulière propriété a reçu le nom de vie latente.

On sait aujourd’hui l’appliquer en laboratoire puisque, par exemple, les méthodes de cryoconservation utilisées pour congeler embryons et spermatozoïdes consistent, en fait, à les placer en état de vie latente.
Bien qu’il soit hautement original, ce problème de biologie n’a encore été que très peu exploré par l’histoire des sciences. Pourtant, les premières observations d’organismes capables d’entrer en vie latente et de « ressusciter » (comme on disait
à l’époque) remontent au XVIIIe siècle ; au lendemain des travaux pionniers du Hollandais Antoni van Leeuwenhoeck, elles entraînèrent de houleux débats auxquels participèrent notamment l’Anglais John Needham et l’Italien Lazarro
Spallanzani. Les biologistes du XIXe siècle héritèrent des interrogations laissées par ces découvreurs et c’est ainsi qu’Henri Dutrochet ou Claude Bernard – parmi bien d’autres – furent conduits à élaborer une réflexion fondamentale sur la notion de vie.

Les mécanismes moléculaires à l’oeuvre dans ce phénomène seront étudiés au XXe siècle, lequel sera marqué, on le sait, par le développement de certaines applications dont l’une des plus remarquables est sans doute la congélation des
embryons humains. État limite du vivant, la vie latente traverse depuis maintenant trois siècles l’histoire des sciences de la vie. Les questionnements scientifiques et épistémologiques qu’elle provoque, sans cesse renouvelés, sont explorés dans le récit très illustré qu’en donne ici Stéphane Tirard.


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Portfolio

une collection d'histoire des sciences...

Du même auteur :

Stéphane Tirard

mardi 14 juin 2011

La génomique

Entre science et éthique, de nouvelles perspectives à enseigner

- Coédition Adapt/Vuibert - Collection Vie, santé, évolutionS - 260 pages - 25 euros - ISBN 2-356-656-024-7

- Post face de Christian Orange

 mars 2009

L’évolution du vivant

Un enseignement à risque ?

Coéd. Adapt-Vuibert, - coll. Vie, santé, évolutionS, 240 pages, 25 euros, ISBN : 2-909680-87-8

avec une postface de Jean GAYON

Un ouvrage indispensable à l’heure où des croyances voudraient faire reculer l’enseignement scientifique.

Caractèristiques de l'ouvrage :

ISBN :
2-909680-87-8
Co-édition :
Adapt-Vuibert
Collection :
Vie, santé, évolutions
Nombre de pages :
240 pages
 juin 2007

Neuroplasticité

Enseigner de nouveaux savoirs ou un nouveau regard ?

collection vie, santé, évolutionS, éditions ADAPT-Snes, 186 pages + cahier hors-texte couleurs 16 pages, 20 euros, ISBN 978-2-909680-6-3-7

par le Groupe d’études Évolution des SVT et enjeux de formation, INRP & ENS de Cachan

La notion de neuroplasticité, devenue très présente dans les programmes de SVT, bouleverse l’enseignement traditionnel et ce qu’on "fait dire" à l’imagerie médicale.

 octobre 2006

Epidémiologie

Pour une éducation raisonnée à l’incertitude

Pour mieux répondre à des sollicitations pressantes autour de problèmes d’actualité, mieux mettre en relation SVT et questions de société...

Caractèristiques de l'ouvrage :

ISBN :
9782909680649
Collection :
vie, santé, évolutionS
Nombre de pages :
176 pages

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