L’enseignement des questions socialement vives en histoire et géographie
Actes du colloque organisé par le SNES et le CVUH
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L’actualité s’invite régulièrement dans les cours et parfois à l’initiative des hommes politiques… A l’inverse, d’autres sujets suscitent des controverses dans l’espace public mais sont parfois tenus à distance des programmes scolaires.
Enseignement de la Shoah, du fait religieux, de l’esclavage ou encore mémoire de la Résistance... Autant de sujets qui ont récemment fait l’objet de commandes officielles dans les programmes scolaires.
Enseignement du fait colonial, de l’immigration, de l’histoire de l’Afrique ou encore de l’espace israélo-palestinien… Autant de questions, elles-aussi vives, qui sont oubliées ou maltraitées dans les programmes et les manuels scolaires. Pourtant, elles interrogent les pratiques des enseignants, leurs relations avec les élèves et les finalités de l’histoire scolaire.
C’est dans un contexte d’injonctions politiques toujours plus fortes vis-à-vis de l’histoire et de la géographie, qu’est née l’idée d’un partenariat entre des historiens engagés (au CVUH) et des enseignants syndicalistes (au SNES-FSU). L’objectif était de favoriser le croisement des regards et les débats autour des « questions socialement vives ».
Cet ouvrage rassemble la plupart des contributions des universitaires et des chercheurs qui ont participé aux deux journées de ce colloque organisé à Paris en mars 2008.
Revue de presse
Les Cahiers pédagogiques, 471, mars 2009
"[...] comment enseigner de telles questions ? Leur nature même réclame qu’elles ne soient pas simplement posées mais traitées, par recours à une démarche critique permettant de confronter les versions [...] avec une maîtrise des outils de pensée propres à les transposer. Autant dire une démarche au sein de laquelle un enseignement transmissif s’épuiserait vite. [...] comment se distancier des illusions générées par un témoignage empreint d’émotion [...] ? Comment juguler le risque d’assignation identitaire [...] ? [...] Un enseignant peut-il se départir de ses convictions lorsqu’il aborde des questions particulièrement brûlantes [...] jusqu’à se demander si de telles questions sont enseignables, à moins que, justement, leur acuité les rende enseignables par l’intérêt, au risque de la passion, qu’elles suscitent chez les élèves ?
[...] quelle formation continue l’enseignement de telles questions réclame-t-il face aux fortes attentes des professeurs pour un domaine neuf, otage des sphères politiques, des lobby, des traditions acdémiques et professionnelles ?"
Pierre-Philippe Bugnard
Historiens & géographes , 406, avril-mai 2009
"[...] le fruit d’un travail entre syndicalistes et historiens engagés. [...] un ouvrage utile qui permet de réfléchir sur les enjeux de l’actualité souvent instrumentalisée par les politiques et les réponses que les professeurs d’Histoire-Géographie peuvent leur apporter [...]"