Au XVIe siècle, la découverte de la perspective linéaire a fait apparaître le terme de scénographie. Pourtant ce n’est qu’au XXe siècle, à la fin des années soixante, avec l’éclatement de l’espace théâtral et l’investissement de nouveaux lieux, que la scénographie va se voir investie d’un rôle nouveau et important.
Guy-Claude François, un des plus grands scénographes du XXe siècle, a pleinement contribué à ce renouveau.
À travers sa collaboration avec Ariane Mnouchkine bien sûr, mais aussi Otomar Krejča, au théâtre, Bertrand Tavernier au cinéma, et la muséographie, l’auteur, Luc Boucris, propose une approche esthétique : comment organiser l’espace ? Non pas simplement l’interpréter, mais à travers lui, cerner la présence latente du sens. Comment situer l’acteur et le spectateur ?
Au-delà de l’opposition traditionnelle texte-espace, s’ouvre un champ spéculatif passionnant. S’ouvre aussi la possibilité d’une recherche esthétique au centre de la scénographie contemporaine, la quête d’une utopie, d’un lieu qui n’est sur aucune carte, et qui pourtant existe bien, pour nous, spectateurs.