Comment le savoir entre-t-il dans la classe ? Quelles transformations subissent les connaissances pour pouvoir être enseignées ? Sous l’effet de quelles contraintes, au nom de quoi sont-elles sélectionnées ou adaptées ? Que retiennent les élèves de ce qu’on essaie de leur transmettre ? C’est à de telles questions que répond cet ouvrage, à propos d’un objet de savoir précis : la respiration, telle qu’elle figure dans les programmes de biologie.
L’approche est d’abord historique et scientifique : les auteurs font le point sur les théories les plus récentes concernant le phénomène de respiration cellulaire et montrent comment les connaissances ont évolué à ce sujet au cours de l’histoire de la biologie. Ils examinent ensuite la façon dont cette question est présentée dans les manuels scolaires et mettent en évidence certaines de leurs faiblesses. Puis ils analysent, d’un point de vue épistémologique et sociologique, ce qui, en amont, a déterminé une telle présentation.
Enfin, dernier maillon de la chaîne, une enquête réalisée auprès d’étudiants entrant à l’université permet d’examiner les représentations qu’ils se font de la respiration à la fin du secondaire. Passionnante aventure d’un concept, de la sortie du laboratoire à la porte de la classe, de la théorie scientifique telle qu’elle progresse chez les chercheurs jusqu’à l’image qu’en construisent ceux qui l’étudient au lycée.
Publié avec le concours du C.N.R.S.
Ecoutez Paul Mazliak sur Du laboratoire à la classe :