Adapter, c’est traduire. Traduire, c’est trahir.
N’est-ce-pas ce que dit l’adage ? En fait, passer de l’écrit à l’écran, c’est transformer le lecteur en spectateur, le conduire à éprouver une dramaturgie.
Quand Renoir, avec Une partie de Campagne, et Santelli, avec L’Enfant, adaptent Maupassant à l’écran, ils invitent à redécouvrir la poésie de l’eau, à regarder au-delà des personnages, à prendre la mesure des retournements si fréquents dans l’oeuvre de Maupassant. Comme toute lecture, l’adaptation est un travail d’interprétation. L’adaptation est échange.
L’étude conjointe des nouvelles et des films, par ses va-et-vient constants, permet de comprendre comment les images, par la logique qui leur est propre, peuvent féconder une lecture et déboucher sur une poétique.
A obtenu le Prix Maupassant en 1996.