Écrire pour se faire plaisir et se connaître, lire un texte à voix haute qui soudain devient une aventure partagée. Écrire pour découvrir sa langue et les œuvres, déceler les formes utilisées, les travailler, prendre conscience de la richesse de son imaginaire. Écrire pour réfléchir sur un patrimoine mais aussi sur l’actualité littéraire la plus récente : les ateliers d’écriture dans leur diversité d’approche, de contexte sont des lieux et des temps privilégiés pour entrer dans le monde de l’écriture, pour s’y glisser de façon singulière, apprécier les écrivains en écrivant soi-même.
Cet espace de pédagogie active se développe dans des lieux divers : écoles, universités, prisons, MJC, centres privés, dont il est question dans plusieurs articles de cet ouvrage.
Ce besoin d’écriture libérée des exercices normés peut aussi se satisfaire dans le milieu scolaire pour se réconcilier avec une langue et une culture. Cette écriture créative ou d’invention doit-elle être institutionnalisée, évaluée ? Peut-on le faire sans envisager une formation préalable des enseignants à ce type d’écriture ?
Il est difficile d’apporter des réponses claires à ces questions qui sont en débat : à partir de témoignages, de comptes-rendus d’ateliers et d’articles de réflexion, le lecteur trouvera ici de quoi alimenter sa réflexion.