Paul Mazliak

Les fondements de la biologie

Le XIX° siècle de Darwin, Pasteur et Claude Bernard

Publié le octobre 2002

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Le mot biologie a été forgé dans les toutes premières années du XIX° : c’est le témoignage d’une rupture dans ce que deviendront les sciences de la vie. En effet, jusqu’à la fin du XVIII°, la vie n’existait pas, mais seulement les êtres vivants. Au XIX° tout a changé : une césure va désormais séparer les corps vivants des corps bruts, inanimés. C’est la vie qui sépare ces deux ordres de corps, c’est à dire une propriété cachée, enfouie au plus profond de l’être, qu’on cherchera désormais à découvrir.
A cette époque là, l’anatomie comparée prend un grand essor. Georges Cuvier d’un côté, Geoffroy Saint-Hilaire de l’autre, apportent chacun leur contribution décisive à cette discipline. Le premier en établissant les corrélations nécessaires entre toutes les fonctions pour qu’un organisme se développe, le second en révélant les homologies importantes que l’on retrouve dans le plan d’organisation de tous les animaux. Sur ces bases, Charles Darwin pourra étudier la variation au sein des espèces, l’adaptation des organismes aux différents mileiux, et en tirer la théorie de la sélection naturelle pour expliquer l’évolution.
On assistera alors à l’élaboration de la théorie cellulaire. Les physiologistes dévoileront les mêmes constituants fondamentaux dans tous les orgnaismes. Claude Bernard mettra en lumière l’existence d’un milieu intérieur dans les orgnaismes les plus évolués. Enfin Pasteur peuplera l’environnement de milliards de microbes avant d’inventer la vaccination. Ainsi à la fin du XIX°, malgré l’absence de la génétique, la plupart des fondements scientifiques de la biologie moderne sont solidement posés.

 Public visé, note de l’éditeur

Un tel ouvrage, sur ce siècle qui commença, ce n’est pas un hasard, avec l’apparition
du terme de biologie, devrait être une référence pour le biologiste contemporain,
l’enseignant quel que soit l’âge de ses élèves, le grand public soucieux de
comprendre la science de son temps.

Le biologiste, comme l’étudiant en biologie, a besoin de comprendre comment a
émergé et comment s’est construite sa discipline, pour mieux réfléchir à ce qui la
définit, à ses spécificités, à ses relations aux autres sciences expérimentales. A
chaque page, ce livre oblige à penser, à se poser de nouvelles questions.

L’enseignant trouvera, dans les travaux relatés et les textes cités, beaucoup
d’excellents supports pédagogiques pour faire réfléchir élèves ou étudiants sur
l’activité scientifique, faire comprendre des savoirs contemporains, aider à assimiler
des méthodes. Une meilleure connaissance de cette période l’aidera à prendre de la
distance et à repérer l’essentiel alors même qu’on lui demande de transmettre des
portions apparemment disparates de la masse des savoirs actuels.

Le lecteur curieux pourra se représenter clairement ce qu’est la démarche
scientifique en relation avec des découvertes qui constituent les savoirs nécessaires
pour comprendre les grandes avancées du XXe siècle. Il comprendra enfin pourquoi
les chercheurs contemporains soucieux de vulgariser "leur" science ont tellement fait
référence à Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Darwin, Claude Bernard et Pasteur que
leurs noms sont devenus familiers à tous.

Alain Prevot pour Adapt-Snes

Paul Mazliak sur ses conférences sur Darwin :

Paul Mazliak sur Pasteur :


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