Le mot biologie n’est apparu qu’en 1802 dans la littérature scientifique : en France, sous la plume de Jean-Baptiste Lamarck, dans son traité d’Hydrogéologie, et simultanément en Allemagne, dans l’ouvrage de Gottfried Reinold Treviranus intitulé Biologie ou Philosophie de la nature vivante. Étymologiquement, le mot biologie signifie en grec « discours sur la vie », et les nombreux auteurs, naturalistes, savants et philosophes de l’Antiquité qui ont étudié les êtres vivants ont rédigé d’authentiques « discours sur la vie ». Nous nous permettrons donc, dans cet ouvrage, de les appeler, de façon anachronique, des biologistes et de considérer leurs écrits comme des traités de biologie.
Certains, parmi ces biologistes de l’Antiquité, ont été de grands médecins (Hippocrate, Galien, Caraka, par exemple). Les parties purement médicales de leurs traités ne seront évoquées que très succinctement dans notre livre ; ce sont les connaissances générales, relevant de l’anatomie et de la physiologie humaines ou de l’anatomie comparée, exposées dans les œuvres de ces médecins, que nous avons principalement retenues.
Paul Mazliak sur sa spécialisation en histoire des sciences et son cheminement de pensée vers La naissance de la biologie dans les civilisations de l’Antiquité :