L’œuvre scientifique de Descartes a moins retenu l’attention que ses écrits métaphysiques destinés à fonder une pensée rationnelle. Cet ouvrage entreprend de réhabiliter le versant scientifique de son œuvre et de dissiper certains malentendus comme celui qui porte sur les « animaux-machines ».
Comme les penseurs de la Grèce antique, Descartes a écrit autant d’ouvrages scientifiques que d’ouvrages proprement philosophiques. Au XVIIe siècle, science et philosophie ne constituaient pas encore deux domaines distincts. Ses recherches scientifiques lui ont permis de poser les bases de la géométrie analytique et de formuler des lois de l’optique qui portent encore son nom aujourd’hui. En biologie, il fut le premier à renoncer aux conceptions d’Aristote et de Galien (âmes nutritives, souffles vitaux,...) pour élaborer une physiologie des organismes vivant, rationnelle et sans mystère.
La première partie de cet ouvrage porte sur sa recherche d’une « science universelle » ne comportant que des lois mathématiques applicables à tous les phénomènes naturels, en physique comme en biologie. La seconde partie approfondit l’examen des écrits spécifiquement biologiques de Descartes : notamment le Traité de l’homme, La description du corps humain et les Premières cogitations sur la génération des animaux. Il travaillait à ces livres lorsqu’il est mort. Ils n’ont été publiés qu’à titre posthume.
Paul Mazliak sur l’originalité de son livre :