Le mythe qui voudrait que "le semblable engendre le semblable... ou presque" remonte à la nuit des temps mais, contrairement à ce que l’on pense encore souvent, la notion d’hérédité est une création relativement récente en biologie. Elle s’est imposée en agriculture et chez les éleveurs avant de susciter l’intérêt des biologistes, qui ne l’ont pas tout de suite séparée de la question du développement embryonnaire.
Les lents tâtonnements autour de ces notions ont représenté auatnt d’obstacles à l’exploitation de l’oeuvre de Mendel, en 1900. L’aube de la génétique est marquée par les remous et les avancées que suscita cette idée novatrice d’hérédité.
L’auteur développe particulièrement les périodes les plus significatives : l’époque de la Révolution française avec Maupertuis et les médecins français, le milieu du XIXe avec Darwin, l’aube du XXe avec la naissance de la génétique moderne.
Alors que la génétique prend un nouveau tournant avec "l’évo-dévo", discipline qui réunit désormais génétique, évolution et développement, il est troublant de découvrir combien la difficulté de les séparer avait retardé les immenses avancées que connut par ailleurs la biologie du XXe siècle.
"En éclairant les questions fondamentales concernant la reproduction des espèces vivantes et la transmission de leurs caractères d’une génération aux suivantes, Bernard Marty vient combler une lacune importante sur les origines de la génétique et l’histoire des recherches sur l’hérédité et le développement embryonnaire."
Jean Claude Beetschen
ancien président de la société française de biologie du développement