- Gnu/Linux : découverte et installation

S'affranchir

Publié le juin 2004

Gnu/Linux et les logiciels libres sont en expansion et pleins d’avenir... sauf si l’Union Européenne, sous la pression de "mastodontes", adoptait une directive autorisant les brevets de logiciels. Par curiosité, besoin, envie, pour des raisons "pédagogiques", économiques, par lassitude des "plantages" et autres mauvaises surprises, ou pour des motivations peut-être plus éthiques ou idéologiques... vous aimeriez installer enfin Linux sur votre ordinateur ou dans votre établissement. Sur cette page, nous n’avons pas la prétention d’être exhaustif, seulement de vous donner quelques notions de base pour vous permettre d’agir en connaissance de cause.

Sur cette page :

| Qu’est un système d’exploitation ? | Distributions Gnu-Linux |
Comment installer Gnu-Linux ? | Quelle garantie et quelle aide ? |
Quelles applications pour Gnu-Linux ? | Linux prêt à l’emploi |


size="2">Qu’est un système d’exploitation ?

Pour fonctionner, un ordinateur a besoin d’un ensemble de logiciels (ou programmes) appelé "Système d’exploitation" (SE) ou "Operating system" (OS). Un fois l’ordinateur démarré, c’est le système d’exploitation qui va être lancé en premier et qui va gérer le matériel (disque dur, processeur, carte mère,...). Grâce à lui, les autres logiciels, appelés "applications" pourront fonctionner. C’est pour cela que, lors du démarrage de votre PC, ce que vous voyez en premier, c’est Windows, MacOS ou Linux (juste après les messages du BIOS).

Contrairement à ce que beaucoup pensent, Windows n’est pas le seul système d’exploitation existant, ni le premier, loin de là. Il est par contre le plus largement utilisé sur les PC, notamment pour des raisons historiques, mais aussi en raison de la vente forcée faite par les revendeurs (essayez d’acheter un PC sans Windows pour voir). Il existe par exemple Mac OS, FreeBSD, AmigaOS,...

 

 

Que sont Linux et Gnu ?

 

Pour simplifier, un système d’exploitation est composé de 2 parties :

  1. Le noyau (" kernel " en anglais) : ce logiciel est le coeur du système d’exploitation (d’où le nom de " noyau ") car c’est LE programme de base qui dirige le matériel et c’est en même temps la partie la moins visible du système d’exploitation. C’est lui qui est chargé le premier dans la mémoire de l’ordinateur lors du démarrage et c’est sur lui que s’appuieront toutes les applications pour pouvoir fonctionner. On comprend alors mieux que de la qualité du noyau dépendra le bon fonctionnement des applications et en définitive de l’ordinateur lui-même. On pourrait le comparer aux fondations d’une maison : elles sont indispensables et pourtant on en oublie jusqu’à leur existence... sauf le jour où les murs se lézardent.
  2. Des programmes qui permettent de communiquer avec le noyau (par l’intermédiaire du clavier ou de la souris) pour lui demander de copier un fichier, de l’effacer ou de le déplacer, de créer un répertoire... C’est la partie la plus visible. Les habitués de DOS se rappelleront de l’interpréteur de commande "command.com". Sous Windows, l’explorateur de fichiers vous permet de demander au noyau de faire les opérations cités plus haut.

Gnu/Linux est donc lui aussi composé de ces deux parties :

  1. Linux, créé par Linus Torvalds en 1991, est le nom du noyau et compose la première partie du système d’exploitation.
  2. Gnu est le nom d’un projet de développement de logiciels libres initié par R.M.Stallman (1983) et constitue la deuxième partie.

On appelle donc GNU/Linux le noyau Linux plus les applications GNU cités au II.

 


Distributions Gnu-Linux

Le système d’exploitation Gnu/Linux est disponible librement sur Internet sous forme de code source. Il suffit donc en théorie de le télécharger pour l’utiliser. En pratique, c’est plus compliqué, car de nombreuses opérations complémentaires sont nécessaires (compilation, configuration, reconnaissance du matériel,...). Elles sont réalisées par des sociétés commerciales ou des associations qui vont créer un ensemble complet et cohérent (stable) directement utilisable qu’on appelle une "distribution". 

De plus, comme un système d’exploitation est nécessaire, mais non suffisant pour utiliser un ordinateur, une distribution comprend un très grand nombre d’applications (pour la plupart libres).

C’est là une différence essentielle avec Windows. Celui-ci, loin d’être gratuit -contrairement à ce qu’on pourrait penser- s’installe avec une dizaine d’applications disponibles sur le CDROM d’origine (notepad, paint et le défragmenteur, ce dernier inutile sous Linux, qui ne fragmente pas le DD) alors qu’une distribution Gnu/Linux contient plus de 3000 applications directement installables sans effort et sans surcout. Bien sûr, assez souvent, le PC sous Windows est vendu avec quelques logiciels (traitement de texte, antivirus, gravure de CD,...), mais pour un surcout non négligeable, et surtout le nombre d’applications fournies dans une distribution Gnu/Linux reste beaucoup plus important.

 

Comment se procurer une distribution Gnu/Linux ?

 

 

De cinq manières au moins :

  1. Vous la téléchargez depuis un site Internet.
  2. Vous achetez les CD d’installation (à un prix modique sur le site http://ikarios.com/ par exemple). Si c’est une distribution associative (Debian, Slackware, Fedora,...), elle sera entièrement gratuite, hors prix de fabrication et d’expédition des CD. Si c’est une distribution commerciale (RedHat, Suse, Mandrake,...), elle sera payante. Pour être précis, vous payerez la documentation papier, une assistance d’aide à l’installation et éventuellement des applications commerciales. Il est cependant souvent possible d’obtenir ces distributions gratuitement en version "allégée" sans documentation papier, ni assistance ; ce qui peut être un bon moyen de les tester avant d’investir pour une version officielle.
  1. Certaines revues informatiques fournissent des distributions Gnu/Linux.
  2. Si vous connaissez quelqu’un qui a des CDs d’installation, vous en faites une copie (en toute légalité pour les logiciels libres). Notez aussi que si vous possédez une distribution Gnu/Linux, vous avez le droit de l’installer sur autant de PC qu’il vous plaira. Dans le cas de Windows, au contraire, vous devrez payer une licence par poste, ou une licence multiposte beaucoup plus chère, avec des mises à jour payantes, sauf à vous mettre dans l’illégalité et enseigner un mauvais exemple. On voit là un des avantages incontestables de Gnu/Linux et des logiciels libres, à savoir :
  • un coût réduit
  • mais aussi et surtout une grande liberté de diffusion et d’échange, dont la valeur éthique est très proche de celle qui anime la diffusion du savoir propre au métier d’enseignant.
  1. Enfin, les "Linux prêts à l’emploi" comme knoppix ou Mandrakemove qui permettent d’utiliser un système Gnu/Linux sur CD sans installation (idéal notamment pour des tests, des démonstrations, ou pour vérifier la compatibilité du matériel). Pour certaines d’entre elles, il est même possible de les installer ultérieurement !

 

Quelle distribution Gnu/Linux choisir ?

 

 

Rappelons que toutes les distributions fournissent à peu près les mêmes programmes. Pourquoi choisir l’une au lieu d’une autre ? Certaines sont plus stables, d’autres sont plus simples à installer, ou mieux francisées, ou fournissent des applications plus récentes, certaines sont destinées aux entreprises, etc...

Donc, tout dépendra de l’utilisation prévue et de votre niveau en informatique (et en anglais). Il n’est pas question de détailler toutes les distributions Gnu/Linux, ni même de les citer toutes (il y en a une centaine, voir http://lwn.net/Distributions et http://www.distrowatch.com/). À titre tout à fait indicatif :

  • si vous débutez et que vous recherchez une distribution simple à installer, avec des outils de configuration graphique, choisissez plutôt une Mandrake, une Suse, une Fedora ou une RedHat.
  • si vous recherchez quelque chose de très stable (pour un serveur par exemple) mais avec des applications un peu moins récentes, une Debian ou une Slackware pourra vous satisfaire. Idem pour la Gentoo, qui est un cas particulier avec des applications très récentes et très optimisées, mais plus longue à installer.
  • si vous voulez tester seulement, essayez un "Linux prêt à l’emploi".

Comment installer Gnu-Linux ?

Disons-le de suite, il n’est pas nécessaire d’avoir Windows, ni DOS pour installer Gnu/Linux. Il n’est pas nécessaire non plus de le supprimer de votre PC. Il est tout à fait possible d’avoir à la fois Gnu/Linux et Windows installés côte à côte sur votre ordinateur (double boot). La même chose est possible sur un Mac. Il n’est bien sûr pas question d’expliquer en détail toute l’installation d’un système Gnu/Linux, ce qui serait trop long et inutile vu que la documentation à ce sujet est très abondante, aussi bien sur Internet et en librairie que dans votre distribution, mais de donner quelques éléments pour éclaircir les idées.

Gnu/Linux et Windows (ou MacOS) peuvent coexister, mais pas être mélangés, c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas être installés sur le même lecteur (disque dur non partitionné ou partition) C :, D :, E :... sous Windows. Il faudra simplement disposer d’un peu de place libre sur votre (ou vos) disque(s) dur(s) (de 1 à 3 Go environ selon le nombre de programmes que vous voudrez installer). Vous avez deux possibilités :

  1. La plus simple et la plus chère : rajouter un deuxième disque dur sur lequel vous installerez Gnu/Linux.
  2. La moins chère et un peu plus compliquée (mais pas insurmontable, rassurez-vous, car les distributions incluent des logiciels ad hoc, et parfois de façon automatisée). Elle consiste à partitionnner votre disque dur, c’est-à-dire à le découper logiciellemement en plusieurs morceaux appelés "partitions". Vous aurez ainsi l’impression d’avoir plusieurs disques durs !

Notez bien que l’utilité d’un partitionnement n’est pas spécifique à une installation de Gnu/Linux. En effet, bien que pour Windows ce n’est hélas jamais fait d’origine, il est très intéressant de créer au moins deux partitions : une pour le système Windows lui-même et les applications, et une autre que vous réserverez à vos données personnelles (Mes documents). Le jour où vous réinstallerez Windows, vous n’aurez besoin de formater que la partition "système et applications" sans avoir à toucher à la partition "Mes documents".

Lorsque vous lancerez le programme d’installation, vous aurez la possibilité de réduire la taille de la partition Windows existante et de créer des partitions supplémentaires. Attention cependant : la création et la modification de partitions, même si elle se passe sans problème la plupart du temps, peut parfois entrainer des pertes de données. Précisons-le de suite : vous ne risquez RIEN du point de vue matériel (vous ne casserez pas votre disque dur ou votre PC en créant des partitions). Dans le pire des cas, son contenu sera inaccessible ou effacé. Pas de panique, car :

  1. c’est rare.
  2. même si c’est déplaisant, ce n’est pas dramatique : il suffit :

- de réinstaller les systèmes (Windows ,Gnu/Linux) ce qui n’est pas très compliqué, à condition d’avoir les CD d’installation à portée de la main. Vous les avez ?

- de restaurer vos données personnelles, à condition d’avoir fait des sauvegardes. Vous en faites régulièrement, n’est-ce pas ?

- Vous en serez quitte pour une belle frayeur et un peu de temps perdu ; et vous aurez fait des progrès en informatique.

  1. Suite à un problème de partitionnement, il est parfois possible de récupérer le contenu du disque dur, mais cela sort du cadre de cet article. Vous pourrez trouver de nombreux renseignements sur Internet http://ftp.traduc.org/doc-vf/HOWTO/lecture/HOWTO/Partition-Rescue.html et astuce.linux.free.fr/Les_partitions/Sauvetage_de_partitions.html

Là aussi, faire des sauvegardes régulières n’est pas quelque chose de particulier à une installation de Gnu/Linux, car vos données peuvent être effacées : suite à une fausse manoeuvre (votre petit dernier s’amusait bien avec les jolies icônes jaunes...), à cause d’un virus de Windows ou d’une intrusion (en cas de connexion Internet ou par une disquette contaminée), à la suite d’une panne matérielle du disque dur (foudre, défaut mécanique ou électrique,...). Et il sera impossible de récupérer vos courriers, vos photos, vos mails, vos préparations de cours,... On ne le dira jamais assez : que vous installiez Gnu/Linux ou non, que vous partitionniez votre disque dur ou non, FAITES DES SAUVEGARDES RÉGULIÈRES sur CD, zip, cartouches, disque dur externe,... (voir notre article Basique basique)

Ceci étant dit, la procédure d’installation varie d’une distribution à l’autre, mais on retrouve en général les étapes suivantes :

  1. Une reconnaissance du matériel
  2. Un éventuel partitionnement du disque dur ou un choix des partitions à utiliser.
  3. Le choix des applications à installer : elles sont regroupées par paquets ou paquetages (packages en anglais)
  4. L’installation proprement dite (vous aurez juste à mettre les CD dans le lecteur)
  5. Le choix des mots de passe administrateur et utilisateurs.Il faut savoir que sur un système d’exploitation digne de ce nom :
  1. on sépare les utilisateurs (et leurs données) les uns des autres en créant pour chacun un "compte utilisateur". Ainsi Paul ne peut pas lire, modifier ou effacer les données de Pierre sans son accord ; et un virus attrapé par Paul ne pourrait faire aucun dégât à Pierre.
  2. on crée aussi un utilisateur spécial : "l’administrateur" ou "superutilisateur" nommé "root" qui a, lui, tous les droits. C’est sous son compte qu’on pourra installer des programmes, créer des utilisateurs, modifier des partitions, configurer le matériel, installer une imprimante, formater un disque dur. Bien entendu, chaque compte utilisateur et administrateur doit être protégé par un mot de passe qui lui sera demandé à chaque connexion.

Note : Root sert pour des taches particulières et ne doit pas être utilisé comme utilisateur ordinaire car il a le pouvoir de faire des dégâts (logiciels). Cela vous effraie ? Dites-vous que sous Windows (95, 98 et Me notamment), vous êtes TOUT LE TEMPS "root"... et les virus aussi. (Il n’en est cependant pas de même avec Windows NT et ses successeurs). L’intérêt de cette séparation entre administrateur et utilisateur est très important, puisqu’un utilisateur ne peut pas faire ce qui est réservé à l’administrateur. Un utilisateur ne peut donc pas formater le disque dur, modifier des partitions ou la configuration d’un réseau, d’une imprimante ; désinstaller des programmes, désactiver le parefeu,... (sous Windows, n’importe qui peut faire n’importe quoi, par exemple lancer fdisk ou format C : ). Le réseau de votre établissement n’a jamais eu de problème de ce genre ? De plus, un utilisateur maladroit ou malveillant ne pourra pas toucher à vos données personnelles. De même, un virus qui serait attrapé par un utilisateur ordinaire ne pourrait rien faire de ce qui vient d’être cité, ce qui améliore grandement la sécurité.

 

  1. Le choix du chargeur de démarrage (bootloader) : c’est un petit programme qui est lancé lors du démarrage de l’ordinateur et qui vous permet de choisir quel système d’exploitation vous voulez utiliser. Il en existe plusieurs. Les plus courants sont "lilo" et "grub". Il est aussi possible d’utiliser celui de XP.
  2. Et c’est fini ! Il ne vous reste plus qu’à redémarrer le PC. Vous vous retrouverez alors face à un nouvel écran de démarrage qui vous demandera si vous voulez amorcer Windows ou Gnu/Linux. Choisissez Gnu/Linux. Puis vous rentrerez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe et... bonne découverte.

  3. Quelles applications pour Gnu-Linux ?

    Pratiquement de tout ! Même s’il est vrai que Gnu/Linux fut pauvre en applications " grand public ", ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Précisons tout de suite qu’une application prévue (compilée) pour Windows ne peut pas fonctionner sous Gnu/Linux (et inversement). De même que la version Mac d’un logiciel ne fonctionne pas sous Windows. Inutile donc d’essayer d’installer le dernier jeu à la mode pour Windows si vous êtes sous Gnu/Linux en cliquant sur l’icone " setup " du CD d’installation : ça ne marchera pas. Une exception, les programmes fonctionnant dans un navigateur (en java ou en flash par exemple). Heureusement, il existe de nombreuses applications pour Windows ayant été portées sous Gnu/Linux ou ayant un équivalent. Par exemple :

    des suites bureautiques comprenant traitements de texte, tableurs, présentation, comptabilité avec Openoffice.org ou Staroffice, abiword, lyx, gnumeric, grisbi, dia,..., du son avec des lecteurs de CD, de mp3 et ogg, de la vidéo, du graphisme (gimp, gimp, blender, sketch,...), de la gravure de CD et de DVD (xcdroast, gcombust, K3B,...), de la compression, et de l’archivage, du fax, Internet aussi bien en ADSL qu’en RTC, plusieurs navigateurs (Mozilla, Netscape, Opera, Konqueror,...), des logiciels de messagerie (kmail, Mozilla, Netscape, Sylpheed,...), d’IRC, de Chat, de lecteurs de news, de la PAO (lecteur de xpdf et scribus),

    des logiciels éducatifs : ils sont peu nombreux, mais leur nombre va croissant (dactylographie, astronomie, chimie,...), des générateurs de pages web, des environnements de développement et des jeux : vous n’aurez cependant pas autant de choix que sous Windows, mais vous aurez de quoi passer de bons moments.

    Vous pourrez trouver des programmes éducatifs libres ici :

    http://lea-linux.org/intro/equivalents.html

    http://www.framasoft.net/

    http://logiciels-libres-cndp.ac-versailles.fr/

     


    Quelle garantie et quelle aide ?

    >

    Parfois, tout ne se passe pas parfaitement. Une imprimante ne s’installe pas bien, un modem n’est pas reconnu.... C’est peut-être le plus gros problème qui reste à régler sous Gnu/Linux. Certains fabricants de matériels créent des pilotes pour Windows uniquement. Certains vont même jusqu’à empêcher des bénévoles de le faire à leur place en refusant de fournir les caractéristiques techniques de leurs matériels ! Attitude incompréhensibleque celle qui a pour conséquence de se couper d’utilisateurs (et de clients) potentiels. Donc, avant d’acheter du matériel, il est plus prudent de vérifier sa compatibilité avec Gnu/Linux.

    Parfois vous êtes un peu perdu devant un nouvel environnement ou des logiciels inconnus, même si certains sont communs à Windowset Gnu/Linux : (Openoffice.org, Staroffice, Mozilla, Netscape,...). Où trouver de l’aide alors ?

    1. Vous avez droit à une assistance à l’installation uniquement dans le cas de l’achat d’une distribution commerciale et pour une durée limitée.
    2. Sinon, et dans tous les cas, vous pourrez compter sur l’aide de la communautédes logiciels libres :
    1. les LUG : groupes d’utilisateurs de logiciels libres. Il y en a peut-être près de chez vous. Ils organisent souvent une liste de diffusion et des réunions. Vous trouverez la liste ici http://www.aful.org/aful/gul
    2. les listes de diffusion (mailing lists). Le principe est simple : vous exposez votre problème par mailettouteslespersonnes qui y sont inscritesreçoivent une copie de votre mail. Si quelqu’un a une solution, il vous répondra. Ces listes de diffusions sont, soit organisés par des LUG (bénévolement), soit par les distributeurs Gnu/Linux, et sont la plupart du temps archivées et disponible sur Internet. Certes, on ne peut pas garantir 100% de solutions, mais qui a déjà utilisé les services d’une hotline commerciale sait qu’on y rencontre le meilleur comme le pire et qu’on reste parfois sans réponse satisfaisante.
    3. Les archives des listes de diffusion. Avant de poser une question sur une liste, pensez à en consulter d’abord les archives : il arrive souvent que quelqu’un ait eu le même problème que vous, et qu’on lui ait donné la réponse. En y faisant une recherche, vous trouverez sa question... et peut-être la réponse. Une adresse : http://www.linux-france.org/article/these/smart-questions/smart-questions-fr.html. Faites de même avec les moteurs de recherche (Google, Voila,...). Quelques mots-clés bien choisis donnent des résultats souvent très utiles.
    4. Des sites spécialisés fournissent de la documentation, des tutoriels. Par exemple : Lealinux http://lea-linux.org/, Usenet groups.google.com, le guide du rootard sur http://www.freenix.fr/unix/linux/Guide, Guide de survie sous Linux sur http://www.delafond.org/survielinux, le guide du pingouin migrateur : http://pingouin.migrateur.free.fr/guide/migrateur.html, le site du " Linux Documentation Project " http://fr.tldp.org/, http://www.aful.org/faqs/FAQConstructeurs.fr.html/view http://www.linux-france.org/, http://www.april.org/, http://www.aful.org/index.html, l’Association pour le Logiciel Libre http://all.asso.fr/ de certains LUG, les sites des distributeurs, et de nombreux sites personnels (http://astuce.linux.free.fr/ par exemple).
    • N’hésitez pas à les consulter, et à leur faire part de vos découvertes qui pourront aider ainsi d’autres utilisateurs qui rencontreraient les mêmes difficultés que vous. Mêmes si elles vous paraissent très (trop) basiques : n’oubliez pas que c’est le type de renseignement que recherche un débutant.

     

     

    Quelle garantie ?

     

     

    Pour finir : certains détracteurs des logiciels libres leur reprochent de ne bénéficier d’aucune garantie. C’est tout à fait vrai. Cependant :

    1. la mise à disposition du code source permet une correction très rapide des bugs, ce qui les rend très fiables et très sûrs. (Le journal " La Vanguardia " du 28-02-2004 signalait que " Le plus grand ordinateur d’Europe (IBM) fonctionnera sous Linux ")
    2. les logiciels propriétaires (et souvent chers) n’offrent pas plus de garantie : au maximum le remplacement du CD d’installation ! et ce pour un temps limité. (lisez les licences : c’est éloquent). Si vous perdez vos données suite à un bug, ne comptez pas sur une quelconque indemnisation.

    En résumé, Gnu/Linux et les autres logiciels libres sont en pleine expansion et pleins d’avenir... sauf si l’Union Européenne adoptait une directive autorisant les brevets de logiciels, ce qui aurait pour conséquence de permettre à quelques grosses sociétés d’écraser toute forme de concurrence. À ce propos, hélas, le Conseil européen, dont la présidence Irlandaise a pour sponsor officiel Microsoft, vient d’adopter cette directive, avec l’appui du gouvernement français , et ce malgré un précédent vote négatif du Parlement européen. Voir http://linuxfr.org/2004/05/19/16308.html ... et les promesses de campagne du candidat Jacques Chirac http://app.legalis.net/paris/ques_candidats/rep_jchirac.htm. Espérons que le parlement aura la volonté, et la possibilité de s’y opposer à nouveau. Sinon...


    <font
    color="#000080" size="3" face="Arial">Les Linux prêts à l’emploi

    GNU Linux avait la réputation justifiée
    d’être difficile à installer et à utiliser. Aujourd’hui, les
    choses ont vraiment changé. De très gros progrès ont été
    faits et une installation de Linux est la plupart du temps aussi
    simple (voire plus) que celle de Windows et sa prise en main
    vraiment aisée, même s’il restera toujours des améliorations
    à apporter. De nombreux utilitaires ont vu le jour, notamment
    les bureaux KDE et Gnome qui n’ont rien à envier au bureau de
    Windows, ni du point de vue commodité, ni du point de vue
    esthétique. De nombreux programmes sont bien sûr disponibles.

    Si vous désirez essayer Linux, juste pour
    voir à quoi ça ressemble
    , mais ne voulez pas (encore)
    l’installer : les "Linux prêts à l’emploi" sont
    faits pour vous. Qu’est-ce ? C’est un Linux (plus de
    nombreuses applications) qui n’est pas installé sur un disque
    dur, mais sur un CD-Rom. Ce ne sont pas des CD d’installation. On
    ne court aucun risque d’effacement ou de modification de données
    et si vous avez Windows sur votre PC, vous le retrouverez intact
    à la fin de la manoeuvre.

    Il y a actuellement deux "Linux prêts
    à l’emploi" : la
    Demolinux<font
    face="Arial"> de Roberto Di Cosmo et la plus récente <font
    color="#FF0000" face="Arial">Knoppix
    (du nom de son créateur, l’Allemand Knopper). Ils permettent de
    faire une démonstration ou un essai de Linux et de tester de
    nombreuses applications (traitement de texte, jeux, navigateur
    Internet, logiciels de mails, de gravage, ...). Bref, c’est un
    outil idéal pour celui qui veut se faire rapidement une idée de
    ce qu’est Linux, mais aussi des nombreuses applications qui
    tournent dessus.

    On peut se procurer Demolinux et Knoppix
    par téléchargement
     sur le site Demolinux
     ou le site Knoppix français
     ou en les achetant sur Ikarios.com
     ou dans un magazine spécialisé Linux.

    Comment les utiliser ?

    Il y a un fichier d’aide sur chaque CD, lisible avec n’importe quel
    navigateur, qui vous indiquera la marche à suivre. Voici un
    résumé :

     Il suffit de modifier l’ordre d’amorçage du BIOS ("bootstrap") et de mettre
    le lecteur de CD en premier
    face="Arial">( name="sdfootnote2anc" class="sdfootnoteanc"><font
    color="#0000FF" face="Arial">2
    <font
    color="#0000FF" face="Arial">)<font
    face="Arial">. Puis, vous mettez le CD dans le lecteur et
    vous redémarrez. C’est tout !

  4. Vous ne savez pas (ou votre BIOS ne
    peut pas) amorcer sur le lecteur de CD. Il vous faut
    créer une disquette d’amorçage (voir le fichier
    d’aide). Ensuite, mettez la disquette et le CD dans leurs
    lecteurs respectifs et redémarrer le PC. Celui-ci va
    amorcer sur la disquette qui va ensuite passer la main au
    CD.

Une petite précision pour certaines
version de Knoppix : pour avoir le clavier français, il
faut taper (au démarrage du PC) knoppix lang=fr (le a est obtenu
avec la touche q)

Pour la Demolinux, après le démarrage,
cliquer sur "demo", puis faire Entrée.

Notes

class="sdfootnotesym">1<font
face="Arial"> Exactement GNU/Linux.

class="sdfootnotesym">2<font
face="Arial"> Le BIOS est réglé par défaut pour amorcer sur la
disquette.

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