Jean-Louis Malandain

Ouvrez les fenêtres

Ceci est un message pour les enseignants de Français ou de langues...

Publié le 27 février 2005

Chacun sait que "Windows"
signifie "fenêtres" mais, au quotidien, peu
d’enseignants s’en servent vraiment au pluriel ! C’est
pourtant bien commode d’ouvrir plusieurs fenêtres sur le
même écran. Autrement dit de partager l’espace pour que
deux ou trois programmes apparaissent simultanément.

Bien sûr, le plus souvent, il suffit
que les documents dont on a besoin soient immédiatement
disponibles dans la barre des tâches (1) ;
ils seront appelés successivement au moment opportun.
Pourtant, il n’est pas rare d’avoir besoin de plusieurs
applications en même temps. Même si une seule des fenêtres
est active (barre de titre colorée), toutes les autres
restent visibles.

C’est déjà très utile pour préparer
des documents et ça devient précieux quand l’ordinateur est
utilisé comme auxiliaire didactique multimédia (texte, son,
vidéo) pour animer un groupe ou même guider les activités
d’une classe entière avec un écran assez grand pour
signaler un détail important à l’attention de tous.
Quelques exemples illustreront l’intérêt du fenêtrage.

Bien entendu, si "Windows" signifie "fenêtres", Windows de Microsoft n’est pas le seul système d’exploitation à savoir ouvrir des fenêtres.Gnu/Linux gère aussi des fenêtres !

Deux
textes côte à côte}}}

Le cas le plus simple est la
comparaison de deu

<font
face="Arial">x textes proches (par exemple, deux versions
d’une même information). On ouvre un premier
bloc-notes (2) qu’on redimensionne
<font
size="4" face="Arial">(icône<font
size="4" face="Arial"> 2<font
size="4" face="Arial"> et ajustement en
"tirant le bord avec la souris"
<font
size="4" face="Arial">) pour
l’installer sur la partie gauche de l’écran. On installe
ensuite un second bloc-notes sur la partie droite. C’est une
approche utile en français, en langues et même en histoire
comme le montrent ces deux états d’une enquête réalisée
en 1788. La consigne sera de signaler les différences, de
repérer un passage identique ou de choisir le texte le plus
précis.

Un
sonogramme et une fenêtre pour le texte}}}

Les éditeurs sonores (2)
proposent la représentation graphique des enregistrements.
C’est une base intéressante pour travailler sur le rythme et
l’intonation en langue maternelle ou étrangère. Pour un
segment bref comme un vers remarquable ou un énoncé
difficile, il est aisé de présenter à la fois le
sonogramme sur toute la largeur en haut de l’écran et
d’afficher les mots dans un bloc-notes occupant tout le bas
de l’écran. Au besoin, on séparera les lettres pour les
placer à l’endroit précis de la courbe mélodique.

Une vidéo
et son sous-titrage}}}

De plus en plus de vidéos (2)
sont disponibles sur des CD-Roms, en ligne ou filmées à
l’aide de webcams. Plus le document est spontané, plus il
est intéressant mais difficile, surtout en langue
étrangère. Même en langue maternelle, les parlers
régionaux ou les argots sont des objets d’observation
remarquables pour identifier une norme. Dès lors, pourquoi
ne pas "sous-titrer" le document comme le fait
souvent la télévision pour des témoignages peu
compréhensibles. En fait, pour une séquence brève et avec
les moyens du bord, il s’agira seulement de faire la
transcription puis de l’afficher dans un bloc-notes sous la
fenêtre vidéo.
L’exemple proposé est
tiré d’une séquence tournée au Salon du livre et proposée
dans un CD-Rom accompagnant le magazine SVM, n° de 05/96,
consacré à la littérature.

Mode texte
ou mode image ?}}}

A partir d’un texte
quelconque affiché à l’écran, par exemple avec le simple
éditeur du bloc-notes, il est possible d’obtenir une sorte
de photographie en appuyant sur la touche "Impr
écran" et en récupérant cette image (avec le logiciel
PaintBrush (2) par exemple) par Edition/coller. On
veillera à bien dimensionner la fenêtre d’affichage du
texte pour qu’elle reste apparente dans Paintbrush. Dès
lors, il est facile de masquer ou de mettre en valeur
certains passages pour motiver une observation plus attentive
du texte. Ainsi, dans l’exemple proposé, il s’agit de la
première page d’un roman de Balzac... mais lequel ?

" Il se
trouve dans certaines villes de province des maisons dont la
vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent
les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou
les ruines les plus tristes... "

La réponse est cachée
dans le rectangle rouge.

Ces diverses
opérations peuvent être préparées à l’avance et
enregistrées en fichiers .bmp ou réalisées en direct dans
la classe comme on le ferait au tableau ou au
rétro-projecteur. Avec cette différence, cependant, qu’il
est très facile de revenir à l’état initial du texte si on
a pris soin de l’enregistrer ou en répétant Edition/coller
s’il est encore en mémoire. On peut aussi basculer de
Paintbrush au bloc-notes pour passer de l’image au texte.
Cette disposition permettra de concrétiser les différences
entre le mode image et le mode texte : on se demandera, par
exemple, s’il est possible d’insérer un mot dans les deux
cas.

(1) La barre des tâches apparaît
souvent par défaut en bas de votre écran : des
"boutons" rendent accessibles les logiciels que vous
n’avez pas refermés mais que vous n’utilisez pas à ce moment.

(2) Des logiciels élémentaires sont
installés avec Windows mais rien ne vous empêche d’utiliser le
logiciel de dessin, le traitement de texte, etc. dont vous avez
l’habitude !

N.B. Si vous avez fait un autre choix
que Windows de Microsoft ... vous saurez certainement adapter ces
recettes.

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