Violaine Houdart-Mérot

La culture littéraire au lycée depuis 1880

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Caractèristiques de l'ouvrage :

ISBN :

2-909680-31-2

Co-édition :

Presses Universitaires de Rennes

Nombre de pages :

274 pages

Thèmes transversaux :

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Publié le mai 1998

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Pourquoi et comment enseigne-t-on la culture littéraire au lycée ? Pour mieux saisir les enjeux et le contenu de cet enseignement aujourd’hui, cet ouvrage s’attache à dégager l’évolution des finalités, des savoirs de référence et des valeurs qui le traversent depuis un siècle. Il s’appuie sur les textes officiels, mais aussi sur des devoirs de lycéens, rédigés de 1880 à nos jours. C’est donc une histoire de l’enseignement tel qu’il est conçu par les décideurs et tel qu’il est reçu et mis en œuvre par ses principaux intéressés, les élèves. On s’aperçoit ainsi que la rhétorique, dont on annonçait la mort dans la réforme de 1880, demeure présente en filigrane dans les travaux d’élèves, et que les tensions qui traversent aujourd’hui la culture littéraire s’expliquent par la cohabitation de conceptions de la culture et de la littérature appartenant à des âges différents de la discipline. C’est aussi, indirectement, une histoire de la littérature, car la littérature est en partie, comme le soulignait Barthes "ce qu’on enseigne sous ce nom" : l’école, à travers ses programmes, oriente la définition même de la littérarité et à travers ses exercices, les modes d’interprétation et la réception du texte littéraire.

"Nos origines font partie de notre originalité"

Francis PONGE

S’il est vrai qu’en tout domaine, qu’il s’agisse d’histoire singulière ou d’histoire collective, la connaissance des origines est indispensable pour comprendre le présent et avoir prise sur lui, cette élucidation est particulièrement nécessaire dans le domaine de l’enseignement littéraire qui repose sur une tradition vieille de plusieurs siècles.

Pour réfléchir à la question des finalités et des effets de la culture littéraire au lycée à l’aube de l’an 2000, question qui engage celle de sa légitimité, il importe de resituer cet enseignement dans son histoire ; or cette histoire, sur laquelle on s’appuie parfois pour regretter un âge d’or révolu ou se féliciter à l’inverse des progrès accomplis, est en fait fort mal connue et souvent assimilée à une histoire des institutions scolaires, rarement des contenus d’enseignement et encore moins des savoirs et savoir-faire réellement acquis par les élèves.

C’est cette dimension que nous explorons ici, à partir d’un double objet : d’un côté les textes officiels rédigés depuis 1880 pour les classes de lycée, de l’autre des devoirs d’élèves rédigés depuis cent ans, documents qui permettent d’avoir accès à deux aspects très différents et complémentaires de l’enseignement : l’enseignement tel qu’il est conçu et élaboré au niveau national, et, à l’autre bout de la chaîne, l’enseignement tel que les élèves se l’approprient ou du moins tel qu’ils en font état dans les travaux écrits par lesquels leur culture littéraire est évaluée. Par là même nous souhaitons, dans une perspective didactique*, étudier le jeu des relations qui lient le savoir à enseigner, les élèves et le maître. En effet les copies d’élèves manifestent aussi les choix du maître, aussi bien à travers le libellé du sujet que par sa notation et ses appréciations écrites.

Violaine HOUDART-MEROT est professeur agrégé de lettres classiques. Enseignante, elle est engagée également dans la formation continue à Paris et participe, dans le cadre de l’INRP, à des travaux de recherche sur la didactique du français au lycée. Le présent ouvrage est tiré de sa thèse de doctorat en littérature française.

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